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Pour mémoire je tenais simplement à rappeler au lecteur non averti que la technique du sablage consiste a projeter à la surface du bois du sable sous haute pression.
On érode par ce biais les parties les moins dures et on donne un relief qui suit la texture du matériau. Cela se passe en milieu confiné comme le montre l'équipement ci-contre.
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Le pipier américain Jim Cooke possède la réputation d'être passé maître dans cette technique et de l'avoir poussée dans des retranchements rarement atteints à ce jour.
la pipe de forme Cavalier ci-dessous est un exemple très représentatif de son savoir-faire.
Cet artisan passe une douzaine d'heures par pipe pour réaliser le sablage, indépendamment de tous les autres processus habituels de fabrication d'une pipe. Cela fait dire à quelques mauvaises langues qu'il sculpte ses pipes au sable.
Entendons nous : l'homme respecte toujours le grain du bois, ne crée pas de fausse veines. Il n'utilise pas ce procédé pour user la matière et la forcer vers une forme ou des motifs inventés.
Pour arriver à un tel résultat il procède à de nombreuses passes, la première étant celle qui lui dévoile le grain du bois, les veines, les mouvements. Puis se fondant sur les motifs naturels qui apparaissent, il accentue dans les passes suivantes les détails détectés.
L'ébauchon n'est donc jamais rustiqué à la gouge, au ciseau ou quelque autre outil de sculpture.
A ce stade de maîtrise de cette technique on ne peut plus parler d'une finition de la pipe mais d'une réelle révélation de la Bruyère.
Pour ménager votre émotivité, je ne donne pas la valeur de cette pipe.
Ceux d'entre vous qui portent de l'intérêt aux artisans pipiers US, liront avec intérêt un article paru dans la revue Pipe Mag scandaleusement arrêtée en 2005 :
Invitation au voyage 
(Erwin Van Hove)
