Le mystère de cette pipe c'est sa marque. A ma connaissance, Deauville n'est référencé nulle part alors que nous lui connaissons plusieurs pipes, toutes gainées de cuir. L'ouvrage récent de José Manuel Lopes (1), pourtant particulièrement complet, ne la cite à aucun moment. Est ce une seconde marque d'un grand fabricant français ? Mais lequel ?
Toujours est-il que si l'on considère de près la photo ci-dessous, on se rendra compte que le cuir possède sans doute un toucher de velour. Ce n'est pas un Nubuck, mais il doit être particulièrement souple.
Comprenez mon embarras lorsqu'il s'agit d'identifier des qualités de cuir sur la simple appréciation d'une photo. Un cuir, cela doit se toucher, se palper, se caresser. Pour l'identifier, l'égratigner très légèrement est souvent une excellente méthode. Je veux dire par là qu'il est plus facile d'être convaincu de la qualité d'une pipe en racine de Bruyère à l'aide de photographies que de se faire une idée correcte d'une pipe gainée de cuir par les mêmes moyens.
Le point commun aux pipes produites par Deauville est la couleur des cuirs utilisés. Laissant de coté les teintes naturelles, les peaux de cette marque sont tantôt teintées de couleurs franches presque criardes, tantôt pastelles.
Avez vous remarqué que le fil qui a servi à la couture est teinté aux couleurs du cuir ? Rare !
On sent le désir de proposer des solutions qui sortent des chemins battus. En prenant quelques risques j'avancerais l'hypothèse que cette marque a créé ses pipes au moment où elles commençaient déjà à être en perte de vitesse, à la fin des années 70.
Nomenclature | Dimensions | Valeur | ||
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DEAUVILLE France | Long : 19,1 cm | 15 € (Non fumée) |
Au féminin ?
Bas sans jarretelles
(1) José Manuel Lopes (President of Pipe Club of Portugal),
Pipes, Artisans and Trademarks.
Quimera Editores, 2005