Au début des années 50 on découvrit aux pieds du Mont Kilimandjaro d'énorme gisement d'écume de mer. Sa qualité, inférieure à l'écume turque, était néanmoins suffisante pour la fabrication de pipes. |
Cette écume se prêtait bien à la réduction en poudre et la reconstitution, grâce à un liant, d'une matière qui peut être moulée. Evidemment cela ne donne pas un matériau aussi sympathique que l'écume massive turque, mais cela permet de tapisser l'intérieur des fourneaux en bois de bruyère.
C'était la méthode employée par la société "Amboseli Pipes" créé en 1955 et filiale de la "Tanganyika Meerschaum Corporation". Pour une raison qui m'échappe encore ces pipes africaines en bois de bruyère méditerranéen étaient très souvent gainées de cuir.
La société dont de siège se trouvait a Arusha aujourd'hui en Tanzanie (anciennement Tanganyika), produisit plusieurs marques : Twiga, Kiko, Kilimajaro, Arcon, Tembo, Kudu, etc... Le point remarquable de ces marques est leur logo figurant sur le tuyau de pipe : éléphant, girafe ou encore rhinocéros. Cette production n'étaient pas d'une qualité extraordinaire. Il me semble que les marques européennes (GBD, Manx Pipe...) faisaient sous-traiter leur bas de gamme par "Amboseli Pipes". Contrairement à une idée répandue, les pipes tapissées d'écume de mer n'ont pas une valeur marchande énorme. Mais, pour en avoir quelques une, j'avoue qu'elles sont tout à fait agréables.
Je propose dans cet article de montrer quelques exemplaires de la marque Kiko, sans doute la plus connue. Kiko signifie "pipe en langue Swahili.
José Manuel Lopes (President of Pipe Club of Portugal)